Robot XO sur TF1 !
Notre robot avicole XO s’invite au journal de TF1 !…
Poulet de chair
Dinde reproductrice
Poule reproductrice
Poule pondeuse
Picage, ponte au sol, parcage, couveuses… Vous devez trouver quotidiennement des solutions à ces comportements. Si l’agressivité occasionne des problèmes du point de vue de la santé animale, en particulier des blessures pouvant entraîner du cannibalisme, les conséquences des comportements déviants sont aussi d’ordre financier. Pour les limiter au maximum, l’enrichissement du milieu constitue un levier efficace. Le robot avicole s’inscrit parfaitement dans cette démarche, en favorisant notamment la ponte au nid, le cochage ou encore l’absence de couvaison chez la dinde.
Le monde de l’élevage de volailles bouge ! Aujourd’hui, le fait d’enrichir le milieu apparaît de plus en plus nécessaire, et ce à plus d’un titre.
Les volailles qui évoluent dans un milieu sans aucune distraction s’ennuient. Un cercle vicieux se met alors en place : elles s’attaquent les unes les autres, se montrent plus peureuses et léthargiques, s’alimentent moins bien etc.
À l’heure où le bien-être animal occupe le devant de la scène, il semble bien que l’enrichissement du milieu soit incontournable. Côté réglementation, il est en effet fort probable, sous l’influence européenne, que l’épointage du bec soit interdit d’ici peu, comme c’est le cas en Norvège, Finlande, Suisse, Suède, Autriche, Pays-Bas, Allemagne ou encore pour les éleveurs français exportant leurs œufs à destination de ces pays. Le recours à la clôture électrique pour limiter la ponte au sol devrait lui aussi être interdit dans quelques années.
Les industriels vont aussi dans ce sens. Des enseignes comme Carrefour, Leclerc, Magasins U, Intermarché, Lidl et bien d’autres se sont ainsi engagés dans le Better Chicken Commitment, une initiative portée par près d’une trentaine d’ONG de protection animale européennes. L’objectif est clair : ne faire appel qu’à des fournisseurs qui respectent les standards en matière de bien-être animal, en utilisant par exemple des perchoirs.
Ce mouvement conduit à l’apparition sur le marché de nouvelles innovations, comme T-Moov, le robot avicole ayant remporté un Innov’Space en 2016 ou Perch’up, un perchoir compostable à usage unique ayant remporté un Innov’Space en 2019.
Bassines à l’envers sur lesquelles faire du son au picage, botte de paille, bouts de ficelle, blocs à piquer, perchoirs…toutes ces solutions viennent apporter de la complexité à l’environnement, ce qui aide les volailles à exprimer leurs comportements naturels et à réduire le stress.
Toutefois, les travaux scientifiques s’accordent sur le fait qu’il ne s’agit pas uniquement de proposer des animations, mais aussi d’introduire de la variété. Dans une étude de 2004 intitulée « Faire marcher le poulet : pourquoi et comment ? », l’INRA expliquait déjà que « […] L’introduction quotidienne d’un objet totalement nouveau dans une aire périphérique induit une forte motivation chez les poules à entrer dans l’aire adjacente et à explorer le nouvel objet ».
Depuis, l’INRA a de nouveau travaillé sur le sujet de l’enrichissement du milieu, dans le cadre de tests réalisés avec l’ITAVI (Institut de l’aviculture) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) dans le cadre du projet Casdar Épointage. Après des tests menés en phase d’élevage puis en ponte, il a été constaté que l’intérêt pour les enrichissements se dégradait avec le temps.
Dans ses recommandations pour limiter le picage sévère, l’ITAVI préconise donc de mettre à disposition des volailles des enrichissements différents et de les renouveler fréquemment, tout en recommandant de démarrer tôt (dès le stade poulette pour une efficacité maximale).
L’avantage du robot avicole tient non seulement à sa capacité d’animation des lots, mais aussi à la possibilité de varier les stimuli pour introduire du changement de façon régulière.
C’est tout simple : il se déplace dans le bâtiment, de façon aléatoire et autonome. Son passage intrigue les volailles, tout en les incitant à bouger. Les poules sautent pour aller au nid ou s’amusent à le suivre. Elles prennent aussi davantage de bains de poussière.
Comme l’explique Pierre, chef de projet, l’intérêt réside dans la stimulation des animaux, et dans le fait que le robot ait été conçu pour limiter l’habituation des volailles :
« Comme on travaille sur du vivant, la stimulation des volailles est un sujet complexe : certaines souches bougent bien naturellement, alors qu’il est plus difficile d’en faire bouger d’autres. Il y a aussi des particularités liées au bâtiment, à l’environnement, aux pratiques de l’éleveur…Pour que le robot soit efficace, nous avons travaillé avec le laboratoire Ethos de l’Université de Rennes. Nous avons testé beaucoup de choses pour les stimuli : des sons qui claquent, des sons aigus, ou encore les bruits blancs. Il n’existe pas de son magique, mais l’important aujourd’hui, c’est que l’éleveur dispose d’un éventail de stimuli, car la stimulation passe beaucoup par la surprise. »
En pratique, le robot avicole peut donc être paramétré de façon différente, pour que les volailles découvrent les nouveautés au fur et à mesure. Vous êtes ainsi libre de régler les sons (différents types et différentes intensités), la lumière (couleur et intensité), la vitesse à laquelle le robot évolue, ou encore l’insistance à pousser les poules. Un kit de drapeaux permet également de créer une animation supplémentaire.
Lorsqu’elles ne sont pas stimulées, les poules ont une fâcheuse tendance à pondre au sol. Bien sûr, il existe des techniques comme placer des faux œufs dans le nid, mais le robot va plus loin. En dérangeant inlassablement les poules au sol grâce à la variété de ses stimuli, il les incite à pondre au nid. Sur ce terrain, les résultats sont au rendez-vous : alors qu’ils effectuaient un passage toutes les demi-heures dans leur bâtiment, les utilisateurs de T-Moov ont tous pu réduire leurs allers et retours et constaté une baisse du taux de ponte au sol, celui-ci étant divisé par 4 ou 5.
Le robot avicole améliore aussi le cochage. Une étude menée avec l’entreprise Hubbard en 2020 a en effet prouvé son impact positif sur la libido des coqs, sachant qu’il fait dans le même temps baisser le taux de refus chez les femelles. L’expérimentation a démontré que les tentatives de cochage augmentent de 30% lorsqu’un éleveur utilisait notre robot T-Moov. Il existe en outre un gain de fertilité, atteignant jusqu’à + 5 points.
S’agissant du comportement de couvaison chez les dindes, les producteurs utilisent le robot et sa capacité à pousser plusieurs fois la dinde qui couve au sol. L’action est efficace. D’après eux, ils n’ont quasiment plus de couveuses.
La santé animale présente un grand niveau de complexité et nécessite un bon contrôle de l’alimentation, des soins ou des conditions d’élevage. Le robot n’intervient pas sur l’ensemble de ces domaines, mais contribue à ce que les animaux adoptent de meilleurs comportements.
Parce qu’il dérange les animaux, le robot les pousse à bouger. Cela facilite leur déplacement aux mangeoires et aux abreuvoirs. Outre la prise de masse quotidienne et l’optimisation de la consommation d’aliments, le robot contribue également à conserver un environnement sain. Son passage incite les volailles à gratter la litière, ce qui favorise son aération. Tous ces bénéfices combinés font que les animaux sont en bonne santé et moins exposés aux pathologies comme les troubles locomoteurs, les ampoules, les brûlures du bréchet ou encore les brûlures du tarse.
Pour l’éleveur, cela signifie une baisse du taux de saisie. Sur ce point, les équipes ont mené une étude en novembre 2019 dans un élevage canadien de 4000 dindes de chair mâles. Le pourcentage de viande sans défaut est passé de 17,87% à 49,73% avec l’usage du robot. Le taux de saisie est quant à lui tombé de 3,41% à 2,11%.
Pour détecter les phénomènes de picage, l’ITAVI recommande d’observer les animaux en se tenant 5 à 10 minutes immobiles à différents endroits du bâtiment et de prêter attention aux vocalisations des poules victimes. L’état corporel doit être évalué fréquemment, à commencer par l’état du plumage, au niveau de la tête et du cou, du dos, du ventre et du cloaque.
Pour mesurer l’intérêt de T-Moov sur le picage, nos équipes ont là aussi conduit une expérimentation, en partenariat avec le CNRS et le laboratoire Ethos. Voici les résultats de ce test, mené durant 18 semaines sur 1800 individus (souche de ponte) :
De façon certaine, le robot avicole améliore donc le comportement des volailles. Pour approfondir le sujet, découvrez comment il contribue à la stimulation du cochage.