Robot XO sur TF1 !
Notre robot avicole XO s’invite au journal de TF1 !…
Dinde reproductrice
Poule reproductrice
Poule pondeuse
Avoir un bon cochage constitue une préoccupation majeure chez les éleveurs de volaille, et pour cause ! Une baisse de cochage engendre des résultats de fertilité insuffisants, autrement dit une perte de revenu pour l’éleveur et de rentabilité pour le couvoir. Pour autant, stimuler le cochage n’a rien de simple : la génétique joue beaucoup, mais les lots et les conditions d’élevage étant différents, il faut la plupart du temps tester et ajuster les pratiques. Vous êtes en quête de nouvelles pistes en la matière ? Découvrez les résultats intéressants que procure le robot avicole.
Selon la littérature scientifique sur le cochage, une fertilité insuffisante peut s’expliquer par différentes causes. S’il est utile de les appliquer, les bonnes pratiques ne viennent pas résoudre à 100% la problématique du cochage en élevage.
Vous le savez, il est en général conseillé de s’intéresser aux paramètres suivants pour favoriser les accouplements.
Dès que les mâles sont prêts, ils essayent de s’accoupler, ce qui effraie les femelles qui n’auraient pas atteint la maturité sexuelle. À l’inverse, ce sont les coqs qui sont exposés au harcèlement s’ils sont trop jeunes. Bilan : mieux vaut mélanger des mâles et des femelles qui atteignent leur maturité sexuelle en même temps ou, si vous avez des coqs plus avancés, les ajouter au fur et à mesure après 14 à 21 semaines.
Il dépend des souches et il est important de respecter les recommandations du sélectionneur. Dans tous les cas, rien ne sert de tenter d’augmenter le nombre d’accouplements avec un ratio de mâles supérieur aux préconisations. Biologiquement, les coqs s’accouplent dix fois plus qu’ils n’en ont besoin autour de 25 semaines. S’ils sont trop nombreux, les femelles risquent d’être trop sollicitées et de développer une aversion pour les mâles. Au final, la démarche est donc contre productive, puisqu’elle conduit à une augmentation du taux de refus.
Sans surprise, les conditions d’élevage influencent la fertilité. Il a ainsi établi qu’une densité de cinq volailles par m² donnait de meilleurs résultats sur l’accouplement qu’une densité de l’ordre de huit oiseaux par m². L’importance de la lumière est également reconnue. Ces bonnes pratiques étant rappelées, il convient cependant de constater que malgré leur mise en application, de nombreux éleveurs se heurtent à des comportements problématiques pour l’accouplement.
En pratique, quelles sont les difficultés qui se posent en élevage ? S’il existe des situations diverses et variées, il faut constater que plusieurs phénomènes viennent gêner l’accouplement.
Tout d’abord, et quelles que soient les conditions d’élevage, les animaux se trouvent dans l’impossibilité de se comporter comme ils le feraient dans la nature. La parade nuptiale, qui améliore les accouplements, se trouve en effet limitée, faute de place. Cela bloque donc un certain nombre de signaux (danse, chant, mouvements des ailes…) auxquelles les femelles sont sensibles.
Ensuite, il n’est pas toujours facile de détecter les coqs agressifs. Or, leur comportement a un impact négatif sur celui des femelles. Harcelées, parfois blessées, elles refusent l’accouplement.
Pour finir, et même s’il s’agit là de bon sens, il ne faut pas oublier que pour que l’accouplement se produise, encore faut-il que mâles et femelles se rencontrent ! Or, la rencontre n’a jamais rien d’évident, les femelles circulant naturellement dans tout le bâtiment alors que les coqs ont un périmètre limité.
Aujourd’hui, il existe déjà des astuces pour remédier aux problèmes précédemment évoqués. Pour les coqs agressifs, une solution toute simple consiste à positionner leur système d’alimentation de façon à détourner leur attention des femelles, et à laisser à celles-ci plus d’options pour s’échapper si besoin. La recharge des coqs a elle aussi fait ses preuves : elle maintient effectivement la fertilité au plus haut niveau, sous réserve de bien choisir les animaux.
Bien que intéressantes, ces deux techniques présentent aussi des inconvénients, à savoir la nécessité d’adapter les conditions d’élevage, ou, dans le cas de la recharge de coqs, le risque d’introduire des pathologies…
Pour cette raison, le brassage des animaux grâce à un robot constitue une piste complémentaire qui mérite d’être explorée. Vite rentabilisée (il suffit d’investir dans un robot avicole, lequel se rentabilise sur un lot), cette solution apporte des résultats concrets, sans nécessiter aucune installation ni comporter aucun risque.
En se déplaçant aléatoirement dans le bâtiment, le robot avicole conduit à un brassage des animaux et stimule leur comportement naturel. Du côté des coqs, on observe ainsi une nette amélioration de la libido tandis que les femelles se montrent plus accessibles pour le cochage.
En 2020, l’équipe Innovation Appliquée de l’entreprise Hubbard, référence mondiale dans la sélection de la volaille de chair, a lancé une expérimentation sur l’impact d’un robot avicole sur le cochage. L’étude portait sur deux lots de reproducteurs chair âgés respectivement de 48 et 55 semaines.
Les tentatives de cochage augmentent de 30%, ce qui s’explique par un meilleur brassage et une plus grande activité des volailles, comme l’explique Mathieu Lardière, responsable technique Moyen-Orient Afrique et responsable de l’équipe Innovation appliquée de Hubbard :
« La présence du robot dans le bâtiment permet de maintenir un bon niveau d’activité des poules et des coqs ce qui génère un nombre de tentatives de cochage plus élevé notamment dans les 2 h avant l’extinction de la lumière. Cela est d’autant plus intéressant puisque la bibliographie montre que la poule a besoin d’être cochée plus souvent après 45 semaines d’âge. »
S’ajoute en cela une diminution des comportements déviants rendant l’accouplement compliqué, tel que le parcage.
« Certains éleveurs nous ont expliqué que sans robot, les coqs parquaient les poules, lesquelles se retrouvaient rassemblées en fond de bâtiment. Pour eux, le robot a présenté l’intérêt de recréer du mélange. Quand on le met, les poules se dispersent, ce qui annule le parcage ». Pierre, chef de projet.
Quel lien établir entre l’utilisation d’un robot et la fertilité des lots ? L’expérimentation précitée a aussi porté sur cette question, puisqu’après chaque phase d’observation, 120 œufs étaient mis en incubation pour évaluer le pourcentage d’œufs clairs.
Là-aussi, les résultats se sont avérés probants. L’équipe Hubbard a en effet relevé une stabilisation de la fertilité pour le lot de 48 semaines et une augmentation de 5 points du nombre d’œufs fécondés pour le lot âgé de 55 semaines.
« Durant ces différents essais, plus de 4000 tentatives de cochage ont pu être enregistrées. Il a été mis en évidence une corrélation élevée entre le nombre de tentatives de cochage et la fertilité d’un lot. Le robot T-Moov nous a aidé à garder nos animaux actifs durant les dernières heures de la journée, moment durant lequel la présence humaine peut être limitée » constate Mathieu Lardière.
C’est donc prouvé : le robot avicole stimule le cochage, ce qui participe à améliorer la rentabilité de l’élevage. Vous aimeriez en savoir plus sur les effets observables chez les animaux ? Consultez notre article expliquant comment le robot avicole améliore le comportement des volailles.