Robot XO sur TF1 !
Notre robot avicole XO s’invite au journal de TF1 !…
Poulet de chair
Dinde reproductrice
Poule reproductrice
Poule pondeuse
À l’échelle de l’existence du poulet, l’intervention de l’homme dans la sélection est relativement récente. Les poulets ont donc toujours besoin d’assouvir un certain nombre de besoins naturels, lesquels doivent être pris en compte pour leur offrir un bien-être en élevage. Faisons le point sur les solutions à adopter à partir d’études récentes menées sur les préférences des poulets.
La notion de bien-être animal occupe une place grandissante dans la réglementation. Elle pose toutefois bien des questions en pratique, en particulier pour les volailles qui sont connues pour leur curiosité et leur goût du jeu.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), le bien-être animal est considéré comme satisfaisant si plusieurs critères sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel et sécurité. Cela implique d’envisager le bien-être des volailles sur plusieurs plans.
Cela couvre l’absence de faim, de soif, de douleurs et demande à prêter attention à la prévention des maladies, à la qualité des soins vétérinaires et de l’alimentation ou encore aux conditions de manipulations et d’abattage. En élevage de poulet de chair, la question du bien-être animal touche, entre autres, à tous les problèmes causés par le manque d’activité (boiteries, lésions aux pattes, état léthargique).
L’OIE reconnaît aux animaux le droit d’être épargnés de la peur et du stress, et même de l’ennui, dans la mesure où elle considère que le bien-être animal requiert un «environnement stimulant». En pratique, le challenge des éleveurs consiste à proposer suffisamment d’occupations adaptées à leurs animaux.
Dans le code sanitaire pour les animaux terrestres, l’OIE affirme le besoin reconnu aux animaux d’exprimer des modes normaux de comportements. Autrement dit, les poulets doivent pouvoir, même en élevage, se comporter de la façon la plus naturelle possible.
Boire et manger, dormir…les comportements les plus primaires des volailles semblent évidents ! Pourtant, une étude récente présentée au SPACE 2021 démontre à quel point les attitudes et besoins des poulets sont variés. Menée par trois organismes de recherche (ITAVI, INRAE et ANSES), un bureau indépendant (Bankiva )et deux ONG (Welfarm et CIWF), celle-ci a consisté à travailler sur les conditions de vie des coqs Bankiva (volailles ancestrales à l’origine de la domestication) pour mieux comprendre les besoins actuels des poulets de chair.
Sans surprise, l’étude met en avant les comportements répondant à un besoin physique ou physiologique :
Le groupe de travail a par ailleurs relevé le besoin d’interactions des coqs Bankiva. Vivant en groupe de 5 à 30 individus, ces oiseaux ont en effet besoin d’être ensemble, notamment pour apprendre au contact les uns des autres.
Les poulets sont des animaux intelligents ! Ils passent une bonne partie de leur temps à collecter des informations sur leur environnement et ont besoin de relever chaque jour de petits défis. Cela nécessite d’enrichir leur environnement, pour éviter d’avoir un bâtiment d’élevage trop uniforme, dans lequel les volailles s’ennuient et restent prostrées dans un coin. Pour introduire un peu de nouveauté et de variété dans l’activité, plusieurs questions méritent réflexion.
Il suffit parfois de recourir à quelques idées toutes simples pour créer de l’animation et aboutir à un résultat « gagnant/gagnant » : les volailles peuvent satisfaire leur besoin d’être stimulées tandis que l’éleveur évite tous les comportements indésirables de nature à diminuer la rentabilité (picage, léthargie entraînant une mauvaise alimentation…).
Chaque bâtiment, chaque espèce et chaque lot ayant ses spécificités, les éleveurs seront toujours les mieux placés pour identifier comment satisfaire au mieux les besoins de leurs animaux. Voici toutefois quelques pistes à explorer si vous vous interrogez sur le sujet.
Il est aujourd’hui reconnu que le manque d’espace pose problème, non seulement parce qu’il gêne les déplacements des volailles, mais aussi parce qu’il les empêche de se mélanger, de s’étirer ou encore de prendre des bains de poussière. Ce manque de mobilité prive les poulets d’assouvir leurs besoins naturels et occasionne stress et prise de croissance trop rapide.
Pour cette raison, l’ONG internationale CIWF préconise entre autres de :
Faut-il plutôt installer des perchoirs et des plateformes ? Si le CIWF recommande d’utiliser des perchoirs fixes adaptés à la race, il semblerait que les plateformes aient la préférence des volailles. C’est ce qui ressort d’une étude publiée en février 2021 par l’Université de Wageningen, à la demande du ministère néerlandais de l’agriculture. Portant sur les poulets de chair à croissance lente, elle a été faite en proposant aux volailles cinq types d’équipements différents pour se percher, à savoir une plateforme et quatre perchoirs différents (en bois, en métal, en plastique…). Dans la lignée des études précédemment menées sur le sujet, les chercheurs ont conclu que les oiseaux étaient presque 12 fois plus nombreux sur ces équipements que sur les perchoirs.
Les plateformes constituent donc un équipement très intéressant, aussi bien pour les poulets de chair à croissance rapide qu’à croissance lente. Dans les deux cas, elles répondent aux besoins des volailles de se reposer, de se percher en groupe ou encore de se sentir en sécurité pour le toilettage. Elles offrent de surcroît une meilleure stabilité que les perchoirs tout en permettant de réduire l’apparition de problèmes aux pattes et de troubles du comportement.
S’agissant des perchoirs, il semblerait que les préférences dépendent des races, les poulets de chair à croissance lente manifestant une légère préférence pour les perchoirs ronds en métal, sachant que tous les niveaux ne sont pas forcément utilisés.
Selon l’étude menée aux Pays-Bas, les poulets de chair à croissance lente se servent des bottes de paille pour explorer et picorer, celles-ci servant aussi au repos pour les jeunes volailles, qui les utilisent comme des abris. L’étude présentée au SPACE confirme que les ballots de paille fonctionnent bien pour le perchage, le repos et l’exploration. Elle met aussi en avant d’autres astuces faisant l’objet de retours positifs de la part des éleveurs :
Les ballons, sacs de granulés et chaînettes semblent en revanche moins intéresser les volailles à en croire cette expérimentation. Quoi qu’il en soit, la richesse du milieu tient avant tout à la variété des stimulations proposées.
En cela, l’introduction d’un robot avicole apparaît comme une solution supplémentaire pour générer de l’animation et améliorer le comportement des volailles. En se déplaçant aléatoirement dans le bâtiment, le robot favorise les déplacements et le brassage des oiseaux, tout en permettant de varier les stimuli (sons, lumières, vitesse…) qui les intriguent et les distraient. Contrairement aux idées reçues sur le robot avicole, cet équipement n’a de surcroît rien de mauvais pour les animaux, bien au contraire ! Il contribue à diminuer le stress et l’agressivité, en étant conçu pour ne pas blesser les volailles. Autre bon point : s’il contribue à la santé et au bien-être animal, le robot aide aussi l’éleveur à réduire la ponte au sol sans y passer la matinée.
A l’évidence, il existe de nombreuses pistes pour une meilleure prise en compte des besoins comportementaux des volailles en élevage. Le robot avicole a par exemple un impact positif aussi bien sur le plan physique que psychologique. Mieux encore, il apporte aussi un plus de bien-être au travail pour l’éleveur.